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Premier mai. la "vraie" réponse des salariés

le 29 avril 2012

Premier mai. la

Les provocations du candidat Sarkozy renforcent la combativité et la détermination des syndicats à réussir les défilés du Premier mai.

Des salariés du secteur public et du privé témoignent de leur raison de manifester.

A lire, lundi 30 avril, dans La Marseillaise.

Débat avec Isabelle Garo. “Idéologie et luttes d’idées aujourd’hui”

le 25 avril 2012

Débat avec Isabelle Garo. “Idéologie et luttes d’idées  aujourd’hui”

L'association "Former, Transformer, Partager" vous invite à une conférence débat avec la philosophe Isabelle Garo.

A la Maison des communistes

280, rue de Lyon

13015 - Marseille

Vendredi 25 mai de 18h à 20h

Débat animé par Jacques Giraud.

« Lorsque les moments de l’histoire s’accélèrent, lorsque les crises économiques, politiques, civilisationnelles posent la question de "que changer" et "comment changer" une réflexion de fond s’impose sur le mouvement des idées et ce qui en est devenu dans les périodes précédentes et actuelles ».

Isabelle Garo est une philosophe, auteure d’une thèse sur le concept de représentation chez Marx. Elle préside le GEME (Grande Edition des œuvres de Marx et d’Engels).

Jacques Broda. La fureur de vivre

le 24 avril 2012

Jacques Broda. La fureur de vivre

Avant la manif du quatorze avril. Nous partageons un moment historique, où s'éveille à la classe entière, au peuple la conscience de son être, de son pouvoir-être-de-pouvoir. Un verrou saute. Grenade du futur, fruit rouge, écartelé, il se nomme Principe Espérance.

Pour les uns, il ouvre le champ des possibles inespérés, à vingt ans ; pour les autres il reconcilie le présent au temps passé des valeurs en sommeil.

Ce temps, l'actuel, où chaque meeting fait évènement, ce temps provoque une véritable subjectivation désirante, la montée en puissance de chacun et de tous, une exponentielle des capacités de luttes, de paroles, d'action, déchaînent l'enthousiasme militant.

L'espoir, l'enthousiasme, la pensée, l'organisation et l'action sont les forces productives du Front de Gauche. Cette dialectique inédite du mouvement social, de la mise en mouvement des masses, du projet politique et de la subjectivation capacitaire déclenche un procès créatif extraordinaire.

Ne pas céder aux provocations, ni à la violence toujours possible, fait partie des mots d'ordres. Ne pas céder au transfert sur l'homme providentiel nous vaccine de l'avenir d'une désillusion. Ni César, ni Tribun !

Chacun vit, revit au profond de lui-même une insurrection du désir, désir de dire, désir d'agir, désir de vivre. Ce désir s'aggripe aux signifiants reconquis de la culture populaire, aux trésors de signifiants de l'inconscient politique. Lutte des classes, solidarité, coopération, internationalisme. Ces mots, déclinés dans le champ du discours politique, enfin, reconvoquent l'indicible de la culture populaire. Le discours du prolétaire dénomme le discours capitaliste. L'objet cause du désir est la justice intangible. Trouver l'objet c'est le retrouver dit Freud. Aujourd'hui, il s'agit de ne pas le perdre.

Il y a ici, comme une levée progressive du refoulé, sentier escarpé de l'inconscient au pré-conscient, conscient, renommé dans la lutte en son dialogue social, personnel, intime. L'effet boomerang est explosif. L'espoir en son for intérieur prend la forme du désir, et le désir prend la forme de la manifestation, la manifestation prend la forme de la révélation, le sujet politique se révèle à lui-même comme force d'humanité.

" Il ne sied donc jamais à la couleur rouge de se laisser intimider." 1

La diagonale du site, trace de Toulouse à Marseille, une transversale inaugurée il y a quatre-vingt ans par les républicains espagnols, aux arrières-petits fils indignés. Demain nous les verrons descendre les Canebière, des quartiers nords, des cités, aux noms de souffrances. La Castellane, le Plan d'Aou, la Bricarde, la Busserine, la Viste, la Savine. Nous verrons la fureur de vivre subvertir, les violences et les misères trop subies, trop vécues, et la peur céder au courage.

Les villes ont-elles un inconscient ? Ici, les Comores d'Ibrahim Ali rejoignent l'Italie antifaciste, et tous les camarades ont forgé le mouvement ouvrier : Dockers de la guerre d'Indochine, Fralib de la guerre des nerfs. Ici ont échoué Walter Benjamin, Berty Albrecht, Issak Manouchian.

Histoires des luttes, mémoires des luttes, demain vont marcher, chanter, danser et crier les femmes-en-alliance. La manifestation fait évènement, déchire, l'enclos du temps.

"Dresse ton grain de poussière / Solidarisez-vous / Ayez souvenance du tract."2

Après le meeting du Prado. Il ne pouvait pas la voir, et pourtant elle était là présente, rouge, en pierre, basalte, ocre, la statue de Rimbaud, le Bateau Ivre, sur la même plage du Prado à deux cent mêtres des milliers de drapeaux. Nous descendions des fleuves impassibles. Tant de fureurs tant de douceurs, cet enfant à même le sol, entend la mer, le vent, et l'Internationale. A quatre pattes elle apprend la dette. Babil d'innocence, babil d'absence de tous, de tous ceux qui nous ont conduit là, ici, aujourd'hui, temps révolus, temps voulu de tant d'amours refoulés, désavoués, désespérés. L'espoir en soi, l'espoir qui est la vraie vie.

Et puis le soir, samedi soir, à la Frîche de la Belle de Mai, ce jeune, qui va la casquette à l'envers, écouter la musique, du rap américain, hip hop, sur la Grenouille 88.8, ou sur la Galère 88.4. Il marche l'air désabusé, désanchanté les révoltes logiques. Il se nomme à l'endroit du nom inversé, il sait la fureur de vivre, il crée le monde, il fait du son. Lui il peut dire à sa façon, comme Paul Celan à son amour Ilana Shmueli : "Je crois avoir rencontré dans nos entretiens la résolution sereinement confiante de perséverer dans l'humain." 3

1Bloch, E : " Le principe espérance", Ed Gallimard, Paris, 1976

2 Celan P ; " Part de neige", Poésie, n° 21, 1982

3 Celan P, Ilana Shmueli, ; "Correspondance", Editions du Seuil, Paris, 2006

 

Mélenchon. Pas d'hésitation

le 23 avril 2012

Mélenchon. Pas d'hésitation

Colonnes ouvertes à Roland Pfefferkorn

Parce qu'il est temps d'en finir avec ce libéralisme économique mortifère.

Parce qu'en 2005 déjà, une majorité d'électeurs se sont prononcés contre cette orientation inscrite dans le traité constitutionnel européen.

Parce que la poursuite de cette orientation inhumaine, même dans une version soft, nous conduit droit dans le mur.

Parce que la Droite, avec la complicité de l'appareil du PS, s'est assise sur la volonté populaire.

Parce que la trahison des Zapatero, Blair, Schrôder, Papandreou et Cie s'est traduite, partout, par le retour d'une droite encore plus arrogante.

Parce qu'il faut débarrasser la scène politique des nuisances du Front national et d'un Sarkozy qui ne recule devant rien.

Parce qu'il faut une vraie politique de Gauche : vaincre les inégalités sociales ; augmenter les impôts des plus riches ; soulager le grand nombre qui travaille, qui souffre, qui est rejeté dans la misère ; prendre en compte l'impératif écologique ; développer les Services Publics. Parce que la dynamique d'une vraie Gauche est là.

Et, en attendant le vote de dimanche et au-delà, quelques livres pour réfléchir : Antoine Peillon révèle dans « Ces 600 milliards qui manquent à la France » (Seuil, 2012) que la Suisse « organise l'évasion fiscale de milliers de français chaque année et que la banque UBS incite les plus fortunés à ouvrir des comptes non déclarés dans des paradis fiscaux ». On y rencontre notamment la désormais célèbre Madame Bettencourt, Woerth, l'épouse de celui-ci et… Sarkozy…

La revue Contretemps s'interroge : « 2012, Sarkozy, et après ? Enjeux d'une élection et état de la société » (Syllepse, 2012). Pas de recettes, des réflexions de fond.

Sur la dérive sans fin du PS le livre du politologue Rémi Lefebvre : « Les primaires socialistes. La fin du parti militant » (Raison d'agir, 2011). On peut relire les « Discours et conférences » (Champs-classiques, 2011) de Jean Jaurès pour mesurer l'ampleur des reniements du PS. Alain Garrigou scrute dans une perspective historique « Les secrets de l'isoloir » (Le Bord de l'Eau, 2012).

Sur les contradictions du capitalisme Robert Kurz, « Vies et mort du capitalisme » (Lignes, 2011) ; ou, mieux et plus clair, Michel Husson, avec les dessins de Charb : « Le capitalisme en 10 leçons, Petit cours illustré hétérodoxe » (Zones, 2012). Et pour compléter : la réflexion de Bernard Friot « L'enjeu du salaire » (La Dispute, 2012). Les éditions Lux ont réédité un classique introuvable : « La pensée politique de Gramsci » de Jean-Marc Piotte (2010) ; Razmig Keucheyan propose un choix de textes du communiste italien : « Guerre de mouvement et guerre de position » (La fabrique éditions, 2012). Le même éditeur nous redonne « La leçon d'Althusser » de Jacques Rancière (2012). Voir aussi Slavoj Zizek : « Pour défendre les causes perdues » (Flammarion, 2012), toujours stimulant et foisonnant, Lénine amorce un timide retour avec son « Petit manuel pour rompre avec le capitalisme » (Demopolis, 2011). Par contre le retour de Marx ne se dément pas. Gallimard publie la somme de plus de 800 pages de Pierre Dardot et Christian Laval : « Marx, Prénom : Karl » (2012). Enfin, contre une fautive lecture déterministe, Isabelle Garo dans « Marx et l'invention historique » (Syllepse, 2011) nous rappelle que l'essentiel c'est la lutte des classes.

La Marseillaise, le 19 avril 2012

Rassemblement du Prado. Le réseau communiste de La Marseillaise (l'album photos)

le 17 avril 2012

Rassemblement du Prado. Le réseau communiste de La Marseillaise (l'album photos)

Marseille, rebelle encore et toujours

le 15 avril 2012

Marseille, rebelle encore et toujours

La Gauche de transformation sociale, le mouvement social et citoyen ont toujours été puissants à Marseille. Quelques rappels.

Pourquoi Marseille ? Pour clôturer - momentanément - la trilogie des grands rassemblements en plein air autour du thème de la VIième République , Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche ont choisi la métropole méditerranéenne.

L’importance démographique et économique de la cité a sans doute compté dans ce choix. Mais là n’est pas l’essentiel. Pour la gauche, le mouvement social et citoyen, Marseille et sa région assument une identité à nulle autre pareil. Pas de grande date dans l’histoire du mouvement ouvrier, des luttes sociales, des combats progressistes sans que la ville n’occupe une place centrale.

Symbole parmi les symboles, Marseille est la patrie de La Marseillaise. L’historien Michel Vovelle rappelle qu’elle fut « tour à tour rejetée par les régimes autoritaires ou répressifs de l’empire à la monarchie restaurée, mais redécouverte à chaque épisode révolutionnaire. La Marseillaise a été reçue non seulement en France mais dans toute l’Europe et le monde. (…) Gardons-là, non par une dévotion surannée, mais parce qu’elle reste intrépidement l’expression de la liberté sur les barricades, un chant révolutionnaire » (1).

Un chant qui accompagne cette révolution, cette insurrection citoyenne en cours et que ne manqueront pas de reprendre les manifestants marseillais de ce samedi.

Marseille peut également prétendre au titre de laboratoire des grandes secousses sociales et politiques du pays.

Immenses manifestations

On peut évoquer les immenses manifestations qui ont marqué le Front populaire ou l’insurrection populaire à la Libération et les phénomènes de réquisitions d’entreprises impulsées par le préfet Raymond Aubrac.

Ou encore se rappeler du mai 68 marseillais, très puissant, très ouvrier qui rayonna dans un tissu industriel encore dominant et dans un port, alors poumon économique mais aussi politique de la cité.

Dans les deux dernières décennies, chacun a en mémoire les rassemblements pour la défense de la protection sociale en 1995 ou ceux contre la réforme Sarkozy du système des retraites. A chaque rendez-vous, plusieurs centaines de milliers de salariés se sont réunis. Plus que dans aucune ville du pays.

Le non de gauche

Le terrain politique n’échappe pas à cette règle. Certes, la ville est dirigée par la droite depuis 1995. Mais cela n’a pas gommé la force du courant de la gauche de transformation sociale. Il a pu pâtir dans les trois dernières décennies de l’affaiblissement du PCF qui pendant près de 40 ans était la principale force politique. Souvenons nous qu’en 1981, le candidat communiste Georges Marchais est arrivé en tête à Marseille devant François Mitterrand et Valéry Giscard d’Estaing. Ce recul n’a pas éteint l’enracinement de la Gauche radicale comme l’a montré en 2005 la dynamique de campagne et les résultats en faveur du « Non » au traité constitutionnel européen.

Alors Marseille, rebelle encore toujours ? Ce samedi apportera une nouvelle réponse positive.

La Marseillaise, le 14 avril 2012

(1) dans l’Humanité du 13 avril

Entretien avec les Pinçon-Charlot

le 09 avril 2012

Entretien avec les Pinçon-Charlot

Robert Guédiguian. « Le Front de Gauche peut changer les choses »

le 07 avril 2012

Robert Guédiguian. « Le Front de Gauche peut changer les choses »

Débat. Robert Guédiguian était mercredi soir à la Friche de la Belle de Mai pour discuter de l'alternative a la Droite.

Une folle envie de débattre à Gauche. C'est l'état d'esprit qui a régné mercredi soir à la Friche de la Belle de Mai à l'occasion d'une rencontre publique organisée par le journal La Marseillaise, l'association Former, Transformer, Partager (FTP) et la maison d'édition Arcane 17 autour du livre "Parlons politique" où le réalisateur Robert Guédiguian et la syndicaliste CGT Maryse Dumas parlent de leur engagement à Gauche, de leurs attentes, de leurs espoirs…

Le cinéaste, présent devant une assistance d'une centaine de personnes, entre dans le vif du sujet. « Si je pouvais ne pas parler de cinéma ce soir… » Chiche !

L'envie d'une Gauche qui ne rate pas ses prochains rendez-vous est grande. « Je ne suis plus membre du Parti communiste depuis longtemps mais je suis toujours communiste. C'est viscéral, c'est comme ça que je vois ma vie. » Un engagement fait d'amour, de désamours, de colère et d'espoirs. « Il faut trouver l'espace pour accueillir toutes les formes d'engagement et ces personnes qui veulent s'engager », affirme-t-il.

La question du Front de Gauche et sa faculté à occuper cet espace à Gauche est posée. L'enfant de l'Estaque y répond clairement : « Avec le Front de Gauche. on peut vraiment espérer changer les choses. J'ai bien aimé quand Jean-Luc Mélenchon a dit à la Bastille à tous ces militants de gauche : on se manquait, on s'est retrouvé. » D'ici le 22 avril, « je vais profiter de tous les espaces et les tribunes qui me seront offerts pour passer le message ». Dernièrement, il a envoyé un message lors de la réunion du Front de Gauche culture au Bataclan à Paris.

On sent le public, composé d'élus, de militants syndicaux et politiques, renforcé par ce soutien. Car dans l'assistance transpirait l'envie de faire gagner la Gauche. « Je me sentais orphelin depuis 30 ans et là, on sent un mouvement, une envie de faire de la politique », lance une participante. « Mais attention à ne pas gâcher cet espoir », ajoute son voisin. « Il ne faut pas que les assemblées citoyennes où la parole est libre s'arrêtent après les élections. Ce serait catastrophique que la Gauche déçoive. »

Assumant un regard critique sur les expériences de la Gauche au pouvoir, notamment dans les années 80 et 90, le réalisateur ne se résigne pas pour autant à voir la société se transformer.

Sur cette question, Robert Guédiguian, même s'il pense que « le Front de Gauche ne devrait pas entrer dans un gouvernement avec François Hollande comme président », estime qu'il y a « l'accès au pouvoir » mais également le fait « d'avoir du pouvoir », Et là, la responsabilité doit être partagée. « Cette construction pourrait venir d'une sorte d'intellectuel collectif comme disait Bourdieu, qui assurerait une production d'intelligence. »

Collectif, engagement, espoirs… Les maîtres mots à moins de trois semaines d'un moment crucial pour l'avenir du pays. Une belle occasion de les mettre en pratique.

La Marseillaise, le 6 avril 2012

La culture, un monde opposé à l'égalitée…

le 07 avril 2012

La culture, un monde opposé à l'égalitée…

Marseille parle Front de Gauche avec Robert Guédiguian

le 07 avril 2012

Marseille parle Front de Gauche avec Robert Guédiguian